Dans une interview accordée au journal Le Figaro vendredi soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dressé le bilan de l’opération controversée "Wuambushu" à Mayotte. Son annonce est intervenue quelques heures avant son déplacement dans l’océan Indien.
Quelques heures avant son départ pour Mayotte, Gérald Darmanin a fait des déclarations importantes. Lors d’un entretien accordé au journal Le Figaro vendredi soir, le ministre de l’Intérieur a annoncé la prolongation de l’opération "Wuambushu". Ce plan visant à lutter contre l’habitat insalubre, l’immigration illégale et la délinquance, qui devait initialement prendre fin juin. Cette entrevue a été diffusée seulement quelques heures avant sa visite prévue samedi et dimanche dans ce département d’outre-mer de l’océan Indien. Le locataire de la place Beauvau a déclaré que le gouvernement allait "continuer à injecter des moyens, en laissant une imposante force de sécurité, de plus d’un millier d’hommes et femmes" à Mayotte.
Gérald Darmanin a ensuite dressé le bilan des "résultats" obtenus, selon lui, dans le cadre de cette opération controversée lancée en avril. "En l’espace de deux mois, les violences contre les personnes ont diminué de 22% et les cambriolages, vols et atteintes aux biens en général ont diminué de 28%. Surtout, sur les 57 chefs de bandes identifiés au départ, 47 ont été arrêtés et traduits en justice", a détaillé le ministre. "Depuis avril, nous avons déjà procédé à 264 destructions de bangas (...). Notre objectif est de détruire un millier de logements insalubres d’ici la fin de l’année", a-t-il enchaîné soulignant qu’il s’agissait d’"opérations complexes" nécessitant une approche sociale. Enfin, il a revendiqué une baisse de trois fois du flux d’immigrants clandestins en provenance des Comores. C’est "une première depuis trente ans", grâce aux mesures déployées pour intercepter les "kwassas kwassas", ces embarcations de fortune utilisées par les clandestins, a-t-il salué.
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