JEANNE ACCORSINI/SIPA
L’éducation reste au cœur des préoccupations à Mayotte après le passage du cyclone Chido. La visite d’Elisabeth Borne dans le département est très attendue.
Alors que la rentrée scolaire vient à peine de commencer pour la majorité des élèves à Mayotte, dans des conditions qualifiées de précaires, la CGT Educ’action Mayotte tire la sonnette d’alarme. Le syndicat dénonce la situation dégradée de l’Éducation nationale sur l’île et appelle à une grève. Dans une lettre adressée ce mardi à la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, le secrétaire général du syndicat, Bruno Dezile, a exposé les préoccupations majeures des acteurs éducatifs mahorais. La ministre est attendue ce jeudi à Mayotte pour une visite de deux jours, aux côtés du ministre des Outre-mer, Manuel Valls. Ce déplacement, coïncidant avec la rentrée scolaire, suscite de vives attentes de la part des personnels éducatifs et syndicats.
Le syndicat pointe notamment du doigt la faiblesse des infrastructures scolaires, le sous-équipement des services publics, et les choix politiques ayant mené à ce qu’il qualifie de « retards de développement ». Pour une reprise scolaire réussie et durable, le syndicat formule plusieurs exigences, rapporte Le Journal de Mayotte. Il réclame notamment la sécurité des bâtiments scolaires, l’extension de l’aide exceptionnelle déjà versée à certains agents à l’ensemble des personnels ou encore la création d’un statut particulier pour les écoles et établissements mahorais.
Après le passage du cyclone Chido, le syndicat estime que l’Éducation nationale doit être au cœur des priorités pour la reconstruction. Il appelle à des mesures massives et pérennes pour répondre aux besoins des élèves et des enseignants. Le responsable syndical espère obtenir une entrevue avec Elisabeth Borne durant sa visite pour discuter des solutions envisageables. Pour la CGT Educ’action Mayotte, il est impératif d’instaurer une logique d’égalité, tant en matière de conditions de vie que de travail, pour assurer un avenir éducatif à la hauteur des attentes des Mahorais.
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