Jusqu’à lundi, la Météo France Mayotte a annoncé un flux de mousson provoqué par une cyclogenèse au Mozambique.
La saison des pluies a commencé tardivement et timidement à Mayotte. Au mois de novembre, 25% des retards de précipitation ont été enregistrés dans le sud de l’île si 20% dans le centre et l’est. Et cette situation a inquiété plus d’un sur l’île, traumatisés par la sécheresse de 2016, d’après le Journal de Mayotte.
Pourtant, avec l’arrivée des précipitations abondantes depuis décembre et janvier, la pluviométrie a retrouvé des valeurs proches de la normale. "Malgré les différences dans la répartition des précipitations, la moyenne se traduit par un remplissage correct des retenues collinaires", a constaté Laurent Floch, le responsable de Météo France Mayotte.
Des passages orageux ont débuté mercredi 6 mars et ce jusqu’à lundi au moins. Il y aura plus de précipitations que la normale avec 20 à 30 mm de plus, soit 20% de plus que la normale. Selon Météo France, "l’anomalie de +10% de précipitations reviendra jusqu’au 11 mars et cette proportion sera à 10% en dessous de la normale jusqu’au 25 mars". Aucune prévision ne peut encore être donnée pour le mois d’avril.
Météo France a annoncé une saison plutôt normale sur le plan cyclonique. Jusqu’ici, 11 systèmes ont été enregistrés et en ce moment, les responsables surveillent deux dépressions. Le cyclone tropical "actif" baptisé Haleh n’a présenté aucun danger pour l’ouest de l’Océan Indien, a affirmé Laurent Floch. Une autre cyclogenèse est en cours au Mozambique mais ne devrait pas s’approcher de Mayotte à moins de 500 km.
Il a aussi précisé que la saison cyclonique s’étendrait jusqu’à fin avril. Des systèmes évoluant en cyclogenèse pourront encore se générer. "Il y a cette potentialité d’ingrédients d’ondes qui entrent en résonance sur le sud-ouest de l’océan indien", a continué Laurent Floch. Le cyclone Haleh influence actuellement la dépression du Mozambique. Ce système a aussi des impacts sur la Zone de convergence intertropicale ou ZCIT. Le météorologue a ainsi expliqué que la ZCIT est influencée par ses propres créations dès qu’il y a un cyclone en cours et "il y a une déformation".
Donc, pour le moment, aucun indice certain ne permet de prédire une date de fin de la saison cyclonique, a-t-il indiqué, sinon d’observer que cette ZCIT a une position "normale".
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