Afin de stopper la surpopulation des makis de l’îlot M’Bouzi, une opération de stérilisation par voie contraceptive a été menée samedi et dimanche grâce aux subventions de la Fondation Brigitte Bardot et avec l’accord de l’Etat, selon Mayotte Hebdo.
C’est une alternative trouvée par la Fondation Brigitte Bardot pour éviter l’euthanasie ou l’abattage des makis de l’îlot M’Bouzi. L’association Maesha Komba na Zumbe (MKZ) a lancé samedi et dimanche des opérations de capture et de stérilisation de ces espèces, dont la prolifération est accusée de menacer l’équilibre écologique de la réserve naturelle mahoraise.
Selon Mayotte Hebdo, au total 102 femelles ont été capturées ce weekend et elles ont reçu chacune une dose de contraceptif. Pour plus d’efficacité, une deuxième opération de contraception est prévue l’année prochaine afin d’ « éviter que les makis ne se reproduisent exagérément ». Mais d’ici là, entre 200 et 300 makis sur les 730 recensés sur l’îlot M’Bouzi seront délocalisés prochainement vers d’autres parcs zoologiques, selon l’association mahoraise.
Des études vétérinaires ont par ailleurs permis de constater que le poids de certains animaux semble « légèrement inférieur à ce qu’il devrait être. Certains animaux pourraient être en sous-poids ».
Pour rappel, les makis bruns de M’Bouzi ont été menacés d’abattage début janvier en raison de leur surpopulation. Ces espèces qui ont proliféré sur l’îlot sont accusées de menacer l’équilibre environnemental de la réserve naturelle mahoraise.
Un rapport du gouvernement qui avait provoqué le tollé des militants animaliers préconisait une possible euthanasie de ces lémuriens en surnombre qui peuplent cette petite île de 84 hectares.
Ledit rapport parlait en ces termes : « agir discrètement et rapidement pour ne pas alerter le grand public », et « déclasser sur la réserve naturelle cette espèce menacée et protégée pour pouvoir les exterminer ».
La Fondation Brigitte Bardot, connue pour ses actions de défense des droits des animaux, est vite montée au créneau pour empêcher un tel massacre. En février, une délégation de cette association protectrice d’animaux s’est rendue à Mayotte pour chercher une solution alternative.
Source : Mayotte Hebdo