Des collectifs mahorais installés à La Réunion veulent alerter le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu face aux violences à Mayotte et qui sont dupliquées à La Réunion.
En visite de trois jours à La Réunion, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu n’a pas fait part de son projet de se rendre à Mayotte. Face aux violences qui détériorent le 101e département et qui sont dupliquées à La Réunion, des collectifs mahorais à La Réunion sont sortis de leur silence. Le Collectif Ré-MaA (Résistance Réunion/Mayotte en Action), le Collectif Mayotte En Sousfrance et la Fédération des associations mahoraises à la Réunion ont l’intention d’interpeller le ministre. Leur décision a été surtout motivée par le déchainement de violences survenues dans deux quartiers de Saint-Benoit à La Réunion, dans le cadre d’affrontements entre bandes. Selon le maire de la commune cité par le Journal de Mayotte, il s’agissait de "parents démissionnaires", de jeunes et de parents qui "font du mal à notre ville, à leur propre communauté et à notre vivre ensemble."
Les collectifs mahorais veulent interpeller Sébastien Lecornu sur la crise sécuritaire à Mayotte et les violences commises à Saint-Benoît. "Cette situation sécuritaire commence à se manifester ici à La Réunion puisqu’il y a quelques jours des agressions semblables à ce qui se passe à Mayotte ont fait des victimes", ont souligné les associations. Elles ont d’ailleurs dénoncé des délinquants récidivistes qui s’en prennent aux forces de l’ordre, aux secours et à la population en imposant un couvre-feu la nuit. Pendant l’entretien qu’ils ont demandé au préfet de La Réunion Jacques Billant, les collectifs mahorais vont surtout parler de l’insécurité et de l’immigration. Leur objectif est "d’échanger avec le ministre sur ces sujets qui nous préoccupent énormément, que cela soit la crise sanitaire à Mayotte ou encore les violences commises à La Réunion."
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