Illustration/SIPA
Des mineurs incarcérés font également partie des jeunes encadrés par la Protection judiciaire de la Jeunesse. L’organisme se veut être un second refuge pour les délinquants qui vont se réintégrer à la société.
À l’heure où la délinquance fait partie des plus grands problèmes de Mayotte, la Protection judiciaire de la Jeunesse (PJJ) se veut être une solution efficiente. L’association propose en effet d’accompagner les jeunes qui ont été sujets à des faits de drogue, de fugue ou d’autres incidents plus criminels. Une fois interpellé, c’est la justice qui dirige le délinquant vers la PJJ.
En 2016, Mayotte a enregistré 787 jeunes jugés pénalement sur les 843 suivis. Selon les dernières statistiques, 400 ont été présentés devant le procureur de la République, ce qui signifie des arrestations pour des faits plus graves. "C’est beaucoup !", regrette Liliane Vallois, la Directrice de la PJJ Mayotte. En grande majorité, ce seraient de jeunes garçons entre 16-17 ans et qui habiteraient surtout à Mamoudzou.
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Une fois leur interpellation effective, les délinquants seraient pris en charge par "plusieurs unités" de la PJJ, dont les "urgentistes". Il s’agit de deux agents, joignables en permanence, et qui se concentrent surtout sur les jeunes risquant la prison. Ces derniers tentent de recueillir des renseignements socio-éducatifs qui vont permettre au juge de prendre sa décision. "Ce dernier suit généralement leur préconisation", fait valoir Liliane Vallois, pour signifier de l’importance du PJJ dans la sentence judiciaire.
En parallèle, un travail éducatif est effectué avec le délinquant au sein des 2 Unités éducatives en Milieu Ouvert (UEMO). "L’éducateur va suivre ses relations avec sa famille, ses proches, c’est avec eux qu’il propose un suivi.", explique la directrice de PJJ.
Par la suite, un accord conjoint pour la reprise des études et le rôle parental est signé. "Si le contrat est suivi, et ici les jeunes sont plus réceptifs qu’en métropole, la peine prononcée ne sera pas la même que dans le cas contraire. Donc, cela peut aller de la simple admonestation au placement en Centre Éducatif Renforcé à La Réunion", avance Liliane Vallois.
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