Selon une enquête menée par la Chambre de Commerce, les chefs d’entreprises ont été obligés d’arrêter totalement leur activité en raison du nouveau coronavirus. Près de 82 % d’entre eux sont inquiets sur leur pérennité.
Au début du confinement le 17 mars, le président de la République a annoncé qu’aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite. Le gouvernement a immédiatement mis en place la procédure de chômage partiel ou encore la vague d’aides sous forme d’avances remboursables.
La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Mayotte a mené une étude d’impact du confinement sur le monde économique. Selon le Directeur du Développement économique à la CCI, Serge Rochepeau, 621 entreprises ont répondu au sondage. "97 % se sont déclarées impactées, mais il avait aussi une confusion entre la peur et la réalité", a révélé le sondage. Dans l’hôtellerie et la restauration, 100 % des entreprises disaient être impactées, en raison de la mesure de fermeture totale et immédiate. D’autres secteurs ont également été touchés, comme l’industrie (95 %), l’artisanat (98 %) le commerce (96 %), BTP (97 %)…
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Serge Rochepeau a rappelé qu’il existe une forte résilience à Mayotte, en raison des crises successives qu’il avait connues. "Ici, on constitue un fonds plus important que dans des territoires plus calmes !", a expliqué un hôtelier.
Toutefois, 82 % des entrepreneurs se disent inquiets notamment sur la pérennité de cette crise sanitaire. En effet, 70 % d’entre elles ont constaté un impact énorme sur leur chiffre d’affaires. Le secteur de la grande distribution est le moins touché, car il n’a jamais fermé ses portes durant la crise, relate Le Journal de Mayotte.
Un taux important d’entreprises (62 %) ont dû fermer durant le confinement, selon l’étude. Seuls 29 % des entreprises ont eu recours au chômage partiel, 33 % ont placé leurs équipes en arrêt de travail. Quant au télétravail, il a été possible pour seulement 8 % des entreprises sondées. Elles ont été 6 % à licencier et 5 % à inciter leurs salariés à prendre leurs congés.
L’État a débloqué 1 500 euros afin d’aider les TPE et les indépendants. Par ailleurs, 800 chefs d’entreprise ont demandé assistance à la Cellule d’urgence afin d’avoir des fonds de solidarité ou des prêts d’honneur, rapporte Le Journal de Mayotte.
"Nous travaillons avec le conseil départemental à une convention pour la structuration des filières pour en faire émerger, comme l’économie bleue, la restauration, etc.", a déclaré la CCI.
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