Plusieurs centaines de demandeurs d’asile ont été expulsés du stade de Cavani à Mayotte où ils avait établi un camp de fortune. Désormais à la rue, ils témoignent de leurs difficultés pour survivre.
Ils ont fui et se retrouvent à dormir sur le trottoir, à même le sol. Certains sont arrivés il y a plusieurs mois déjà. Ils dormaient dans le stade de Cavani avant son démantèlement le 22 mars.
"On souffre réellement on a marre de suivre cette situation. Les enfants sont là, ils dorment sur le route. Nous même on a pas de quoi dormir. On ne sait pas ce que l’on va faire".
Ils sont près de 200 dans le même cas que cette mère de famille . Pourtant, selon la loi, ces demandeurs d’asile devraient être logés provisoirement par l’Etat via des associations comme Solidarité Mayotte mais ils sont trop nombreux. Beaucoup viennent du Congo. "Il n’y a pas à manger ; il n’y a pas à boire. Ca devient difficile", "Actuellement je n’ai aucun document je n’ai aucun habit, je n’ai rien à manger" témoignent des personnes.
Mercredi, la ministre déléguée chargée des Outre-mer s’est rendue devant le stade de Cavani où sont installés les migrants. Elle promettait de trouver des solutions. Elle est à Mayotte pour préparer la phase 2 de l’opération Wuambushu qui doit commencer le 15 avril.
Autre sujet sur la table : discuter des deux projets de loi constitutionnelle et urgence. "Ce 2e projet de loi prévoit 4 axes : un premier sur la sécurité et d’immigration, un deuxième axe qui est le développement économique et social et celui de l’évolution institutionnelle."
13 % du territoire mahorais est recouvert de bidonvilles. C’est une situation qui cristallise les tensions. Le démantèlement du camp Cavani souhaitait ramener le calme et la paix sociale à Mayotte. Forcé de constater qu’aucune solution pérenne a été trouvée à ce jour.