La sénatrice Salama Ramia a réagi après le passage du cyclone Chido à Mayotte. "Les élus demandent la reconnaissance de l’île en état de catastrophe naturelle", a-t-elle indiqué.
Le cyclone tropical Chido a provoqué des dégâts considérables à Mayotte avec des vents dépassant les 200 km/h.
Contactée par la chaîne CNews, Salama Ramia a décrit une situation dramatique. Confinée chez elle en Petite Terre, la sénatrice a indiqué que l’île est privée d’eau, de réseau ainsi que d’électricité, rapporte Le Journal de Mayotte. "Je m’éclaire avec une petite lampe à piles, on n’a aucune nouvelle de ce qui se passe autour. Quand on sort, c’est un vrai champ de guerre, tout le voisinage est rasé", a-t-elle précisé.
Dans un communiqué, elle a aussi précisé que les élus ont réclamé la reconnaissance de Mayotte en état de catastrophe naturelle.
Sur BFMTV dimanche, la députée (LIOT) Estelle Youssouffa a alerté que les bidonvilles sont devenus des charniers, puisqu’ils ont été rayés de la carte. Des milliers de personnes ont été probablement ensevelies sous les coulées de boue et les tôles. Il y a très peu de chances qu’il y ait des survivants, car tout a été rasé.
La veille, le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a parlé d’une situation dramatique sur l’archipel. Selon ses dires, il faudra sans doute des jours "pour affiner le bilan humain" après le passage de Chido.
Dimanche soir, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a annoncé qu’il y avait "certainement plusieurs centaines de morts, peut-être jusqu’à un millier, voire quelques milliers".
Le ministère de l’Intérieur a de son côté indiqué que ce bilan sera difficile à établir en raison des traditions musulmanes locales qui produiront l’inhumation des défunts sous 24.
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