LUDOVIC MARIN-POOL/SIPA
Dans une lettre adressée au ministre des Outre-mer Manuel Valls, le président de l’Association des maires de Mayotte (AMM976), Madi Madi Souf, a déclaré qu’ils n’ont pas reçu un centime en retour de la part du Gouvernement, trois mois après le passage du cyclone Chido.
Trois mois après le passage du cyclone Chido, les collectivités de Mayotte peinent à se relever sans soutien financier de l’État. Dans une lettre envoyée à Manuel Valls, le président de l’Association des maires de Mayotte (AMM976), Madi Madi Souf, alerte sur la situation critique des finances locales. Selon ses explications, les collectivités ont dû engager des dépenses imprévues pour sécuriser les routes, gérer les déchets et venir en aide aux habitants. Des sorties qui fragilisent leur état financier. "Alors que nous n’avons toujours pas bénéficié d’un centime en retour de la part du Gouvernement, trois mois après la catastrophe", a-t-il déploré sur les propos repris par le Journal de Mayotte.
Alors que d’autres territoires ultramarins ont bénéficié du Fonds de secours pour les Outre-mer (FSOM) après des catastrophes similaires, Mayotte en reste exclue. Le dispositif avait pourtant été activé en 2022 pour la crise des sargasses aux Antilles et plus récemment pour le cyclone Garance à La Réunion, où 200 millions d’euros ont été débloqués en trois jours. « Pendant ce temps, Mayotte attend toujours, dans l’indifférence la plus totale », regrette Madi Madi Souf. « Nous vous demandons solennellement, compte tenu de l’urgence à agir, de débloquer rapidement un fonds spécial d’urgence pour que les dépenses faites par nos collectivités ne grèvent pas davantage nos budgets 2025, car la situation n’est plus tenable, ni acceptable », insiste le président de l’AMM.
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