Le Premier ministre François Bayrou sera accompagné par plusieurs ministres lors de son déplacement à Mayotte dimanche et lundi. Deux semaines après le passage de Chido, la situation est très compliquée dans le département.
Le Premier ministre François Bayrou est attendu à Mayotte dimanche et lundi, deux semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido. Ce déplacement intervient dans un climat tendu, marqué par des critiques sur sa gestion de la crise et après une visite controversée du président Emmanuel Macron sur l’île. Le locataire de Matignon avait annoncé son intention de se rendre sur place, mais sa visite a été reportée en raison de la composition de son nouveau gouvernement. Désormais accompagné de plusieurs membres de son équipe, dont Élisabeth Borne (Éducation), Manuel Valls (Outre-mer), et Valérie Létard (Logement), il souhaite mettre en lumière les priorités pour la reconstruction et l’aide aux sinistrés.
Lors d’une réunion à distance qu’il a présidée mercredi, François Bayrou a qualifié les efforts de relogement et la reconstruction des infrastructures détruites d’urgents. « On ne peut pas attendre, il faut que ces questions avancent. », a-t-il lâché, propos repris par BFMTV. Deux semaines après le passage du cyclone Chido, Mayotte demeure en état d’urgence. Les autorités continuent la distribution d’eau potable, tandis que le rétablissement du réseau électrique progresse lentement. Le bilan humain s’élève désormais à 39 morts, et les opérations d’identification des victimes se poursuivent.
François Bayrou avait été critiqué pour son absence sur le terrain lors des premiers jours de la catastrophe. La situation a été exacerbée par sa participation à une réunion de crise en visioconférence depuis Pau, où il assistait également à un conseil municipal. Cette initiative avait provoqué des réactions virulentes de l’opposition, notamment de Mathilde Panot (LFI), qui avait fustigé son choix de privilégier Pau au détriment de Mayotte. En réponse, le Premier ministre avait maladroitement justifié sa décision en déclarant : « Pau, c’est en France. » Une phrase qui a suscité l’indignation et souligné l’importance d’un déplacement à Mayotte pour répondre aux attentes des habitants de l’archipel.
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