Adrienne Surprenant/AP/SIPA
Deux mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, Santé publique France-Mayotte a annoncé que les risques sanitaires importants persistent sur l’île.
Santé publique France-Mayotte a récemment publié un bilan concernant le passage du cyclone Chido sur l’archipel. Deux mois après cette catastrophe naturelle, l’état de santé de la population reste préoccupant, précise Le Journal de Mayotte.
Avec 872 consultations enregistrées entre le 3 et le 9 février, le nombre de passage aux urgences a diminué de 25% par rapport à décembre 2024. Toutefois, les traumatismes demeurent la principale cause de recours, laissant craindre la persistance des blessures liées aux débris et aux destructions causées par le cyclone.
Les troubles digestifs ont légèrement diminué depuis mi-janvier, contrairement aux infections cutanées. Cette pathologie a connu une importante hausse ces dernières semaines.
Les épidémiologistes ont précisé que le taux de consultations pour ces infections a fortement augmenté depuis le début du mois de février. Les coupures d’eau répétées et prolongées, atteignant parfois 24 heures, dégradent considérablement les conditions d’hygiène à Mayotte.
Avec un taux de positivité des prélèvements respiratoires toujours élevé, le virus grippal reste une menace pour la population mahoraise.
Il en va de même pour l’épidémie de bronchiolite, qui continue de circuler parmi les nourrissons, avec un taux stable de 12 % de prélèvements positifs pour le virus respiratoire syncytial (VRS).
Le système de santé mahorais fait face à une pression considérable à cause de la recrudescence de ces épidémies.
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