Face à la crise sécuritaire à Mayotte, le président LR a demandé à Emmanuel Macron de déclarer "l’état d’urgence" sur le territoire. Eric Ciotti a également demandé la mobilisation de la Marine nationale pour régler les problèmes liés à l’immigration.
Plusieurs observateurs estiment que l’activation de l’état d’urgence sécuritaire est la meilleure solution pour aider Mayotte à surmonter la montée de la violence qui sévit dans ce département français. Ce dispositif, instauré par décret en conseil des ministres, peut être déployé sur tout ou une partie du territoire en réponse à une menace imminente résultant de troubles graves à l’ordre public, ou en cas de catastrophe publique d’une ampleur exceptionnelle, telle qu’une catastrophe naturelle.
Initialement limitée à une période de 12 jours, cette mesure peut être prolongée par le biais d’une loi votée par le Parlement. Elle confère des pouvoirs étendus aux autorités civiles et entraîne des limitations sur certaines libertés individuelles ou collectives.
Lors d’une intervention sur Cnews, il y a quelques jours, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa avait lancé un avertissement : "S’il n’y a pas de solution politique, ce sera un bain de sang". Alors que les représentants politiques du département réclament l’assistance du gouvernement français, le président des Républicains, Eric Ciotti, a directement interpellé Emmanuel Macron.
Le mercredi 21 février, il a formellement demandé au chef de l’État la mise en place de l’état d’urgence sécuritaire sur le territoire. Cette requête intervient à la suite de discussions avec Mansour Kamardine, député LR de Mayotte, ainsi qu’avec Madi Madi Souf, le président de l’Association des maires de Mayotte, et Ambdilwahédou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. Pointant du doigt un niveau de violence insoutenable sur l’île, M. Ciotti estime que cette mesure "permettra aux représentants de l’État dans le département de disposer de leviers plus efficaces pour reprendre le contrôle de la situation et rétablir la sécurité".
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