Illustration-DUPUY FLORENT/SIPA
La recrudescence de la Covid-19 à Mayotte inquiète les autorités sanitaires et étatiques. Le gouvernement a annoncé l’arrivée d’une mission d’évaluation de mise en place d’un ESCRIM.
La pandémie de coronavirus frappe fortement le département de Mayotte. Jeudi 11 février, l’archipel a déploré 3 décès, et le nombre de cas de contamination ne cesse d’augmenter. L’Agence régionale de santé a alerté sur une dégradation de la situation sanitaire. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, et celui des Outre-mer, Sébastien Lecornu, ont fait le point sur les dernières mesures prises en Conseil de sécurité et de défense nationale.
Les ministres ont annoncé la mise en place d’un ESCRIM (Elément de Sécurité Civile Rapide d’intervention Médicale). "Une mission d’évaluation pour étudier la mise en place d’un ESCRIM sera envoyée à Mayotte dès ce vendredi", ont-ils indiqué.
Le gouvernement a aussi annoncé que le nouvel hôpital de Petite Terre, non encore inauguré, pourrait accueillir 40 patients soignés à l’hôpital de Mamoudzou, sous réserve d’un avis favorable de la Commission de sécurité. Initialement, cet établissement est destiné à des soins et de réadaptation, mais il pourrait être utilisé pour soulager les soignants de l’hôpital de Mamoudzou.
Le Journal de Mayotte rappelle que pour renforcer la prise en charge médicale d’une centaine de patients hospitalisés, le département a été doté de moyens supplémentaires.
Des renforts de la réserve sanitaire ont été ainsi dépêchés, depuis le 29 janvier. Ils ont pour mission de soutenir les équipes dans le laboratoire, au service médecine Covid-19 et au service de réanimation.
Le 7 février dernier, 31 personnels soignants et 8 militaires du Régiment médical de l’armée de Terre ont été déployés à Mayotte, avec plus d’une tonne de fret du MMR. Ces matériels permettent de prendre en charge simultanément 5 patients supplémentaires.
Les ministres ont par ailleurs, informé que de nouveaux renforts du SSA seront envoyés sur l’archipel afin d’armer 5 autres lits de réanimation à l’hôpital de Mamoudzou. Des évacuations sanitaires de patients en réanimation ont également débuté vers La Réunion.
Les ministres ont également parlé du motif impérieux qui pose problème à l’heure actuelle. A ce sujet, une clarification est en cours sur la liaison Mayotte-La Réunion.
En effet, une procédure d’examen des justificatifs de motifs impérieux par les services de l’Etat (dans les 48 heures précédant le vol), ainsi que des conditions de réalisation de leur isolement prophylactique, sont instaurés. Il faut évidemment étendre cette démarche aux liaisons Mayotte-Paris, car elle permettrait de trier le vrai du faux.
Le Conseil de défense et de sécurité nationale a entériné une accélération de la livraison des doses de vaccin Pfizer à Mayotte. L’objectif est de pouvoir vacciner l’ensemble de la population prioritaire au plus tôt. Cela permet ainsi de renforcer la protection des citoyens. Mercredi dernier, Dominique Voynet a déjà annoncé l’arrivée de 30 000 doses supplémentaires. La prochaine livraison est prévue le 15 février.
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