L’Institut National des Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) a dévoilé les premières estimations nationales de la perte d’activité économique liée à l’épidémie du coronavirus. Des chiffres sur lesquels il est difficile de se baser à Mayotte.
Sur le plan national, le confinement a entraîné une perte d’activité générale de 35%. Ce chiffre a été dévoilé par l’Insee en se basant sur les remontées directes d’entreprises et de fédérations professionnelles via les informations collectées par la Direction générale des entreprises, France Industrie, le Medef, Rexecode, etc. A Mayotte, il n’est pas facile de se baser sur ces données face au nombre restreint d’industries. L’activité centrée sur la valeur ajoutée de l’administration et portée par la consommation des ménages ne permettent pas non plus d’avoir des données exhaustives.
La consommation des ménages en France est également estimée à 35% de moins que la "normale". Selon les explications de l’Insee, "la plus forte contribution à cette baisse résulte de l’effondrement de la consommation de nombreux biens de l’industrie manufacturière, certaines dépenses de consommations se sont réduites au minimum, matériel de transport, textile, habillement.", propos relayés par le Journal de Mayotte. Les autres indicateurs restent stables (électricité, eau), voire accusent une légère hausse (industrie pharmaceutique, +5 %). La situation peut être comparée à Mayotte, car le budget des ménages alloué à l’alimentaire est plus important qu’en métropole. Il est dont envisageable que la consommation ne baisse pas autant que les 35% nationaux.
L’Insee publiera toujours les grands indices, climat des affaires, estimation d’emplois, malgré son fonctionnement bouleversé par la crise. L’institut donnera la collecte des enquêtes de conjoncture de mars, débuté le 26 février 2020 et dépouillé le 23 mars 2020.
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