« Cette recrudescence s’inscrit dans un contexte national et européen en 2024 de recrudescence à un niveau d’intensité élevée de la coqueluche », a expliqué Santé publique France, dans son Bulletin de surveillance de la coqueluche (édition Mayotte), en date du 19 septembre 2024.
En 2024, Mayotte connaît une hausse alarmante des cas de coqueluche. Au 18 septembre, 125 cas confirmés par PCR ont été rapportés, une hausse significative par rapport aux 17 cas en 2023 et 8 en 2022. Cette situation survient après une épidémie de choléra, indiquant que la coqueluche s’est installée durablement dans le département. « Cette recrudescence s’inscrit dans un contexte national et européen en 2024 de recrudescence à un niveau d’intensité élevée de la coqueluche », a expliqué Santé publique France, dans son Bulletin de surveillance de la coqueluche (édition Mayotte), en date du 19 septembre 2024.
Depuis juin 2024, une augmentation notable des cas a été observée, avec un pic en août (55 cas). L’épidémie de coqueluche touche principalement les enfants de moins d’un an (55 % des cas), suivis des enfants de 1 à 3 ans. Quelques cas concernent également des adultes de plus de 18 ans. Deux décès ont été rapportés chez des nourrissons non vaccinés, mais aucun nouveau décès n’a été notifié en septembre. Les régions les plus touchées sont le nord et l’est de l’île, notamment à Mamoudzou, rapporte Le Journal de Mayotte. Les autorités locales, en collaboration avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte, ont mis en place des mesures de vaccination et de prévention. Par ailleurs, 118 rattrapages vaccinaux ont été effectués, et 84 antibioprophylaxies ont été prescrites. Toutefois, la couverture vaccinale des enfants de 24 à 59 mois est encore en deçà du seuil d’immunité collective (92,2 % contre un objectif de 95 %).
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Dans un contexte de recrudescence nationale et européenne de la coqueluche, la Haute Autorité de Santé (HAS) souligne l’importance de la vaccination des femmes enceintes, qui constitue le moyen le plus efficace de protéger les nourrissons avant leur propre vaccination. Un rappel vaccinal est également recommandé pour toutes les personnes en contact proche avec des nouveau-nés, y compris les professionnels de santé et de la petite enfance. Les mesures de prévention reposent principalement sur la vaccination obligatoire des nourrissons et les rappels réguliers tout au long de la vie. La stratégie de cocooning est également encouragée, consistant à vacciner l’entourage des nourrissons pour les protéger indirectement. Des rappels sont prévus à 25, 45 et 65 ans pour les professionnels de santé et de la petite enfance, intégrant la valence coquelucheuse afin de garantir une immunité collective suffisante contre cette maladie qui reste dangereuse, surtout pour les nourrissons.
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