La drogue, baptisée "la chimique" faisant partie des cannabinoïde de synthèse et exportée par la Chine, est distribuée dans des îles de l’océan Indien notamment à l’île Maurice, à Mayotte et aux Comores.
La revue Risk bulletin du Civil Society Observatory of Illicit Economies in Eastern and Southern Africa a récemment révélé la circulation d’une drogue de synthèse, baptisée "la chimique" dans l’océan Indien.
Un article, intitulé ‘Sun, sand and synthetics : the sharp rise of synthetic cannabinoids in the Indian Ocean islands’ (Soleil, sable et synthétiques : la forte hausse des cannabinoïdes synthétiques dans les îles de l’océan Indien), a indiqué que la Chine est le premier pays exportateur de ces cannabinoïde de synthèse. Il s’agit de drogues qui seraient faciles à se procurer en passant commande sur des plateformes en ligne.
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Selon toujours l’article, dans le cas des Comores, la drogue ’la chimique’ serait importée depuis Mayotte par la mer, rapporte le Journal de Mayotte. De son côté, le nouveau directeur des Douanes, Christian Lacoume, a réagi à cette info en déclarant : "Je ne dis pas que c’est impossible, mais nous n’avons pas fait de constatation de ce type".
Ce responsable a également indiqué que les cannabinoïde de synthèse sont bien "élaborés en Asie du Sud-Est, spécifiquement en Chine, lieu de production". Il a expliqué que ces drogues de synthèse arrivent "essentiellement par le vecteur aérien", et une fois sur place, "sont ensuite mélangés à différents produits, dont de la mort-aux-rats".
Jean-Marie Cavier, Directeur Territorial de la Police nationale, collaborant étroitement avec la PAF à Mayotte, a aussi révélé : "Nous n’avons jamais trouvé de drogue de synthèse dans les kwassas, que ce soit à l’arrivée, ou au départ". Par contre, "des saisies ont été déjà été opérées par voie aérienne, notamment dans des colis postaux," a-t-il aussi ajouté.
Selon les explications du docteur Ali Mohamed Youssouf, la prise de la drogue de synthèse provoque "des tremblements, des troubles cardio-vasculaires pouvant aller jusqu’à l’arrêt cardiaque". Ce responsable médical a aussi indiqué qu’ : "Avec le cannabis, on n’a pas de phénomène d’agressivité, au contraire, beaucoup de jeunes s’endorment".
Mais la chimique provoque "l’effet inverse avec une accélération cardiaque et des comportements de nervosité", at-il aussi expliqué. La prise de cette substance chimique pourra expliquer en partie l’agressivité chez certains jeunes et aussi l’existence de violences dans certains quartiers.
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