Santé Publique France rappelle que les cas de choléra à Mayotte s’accumulent surtout dans des quartiers précaires sans accès à l’eau potable et à l’assainissement, où les besoins quotidiens des habitants sont assurés par l’eau de la rivière.
La propagation du choléra à Mayotte montre des signes de ralentissement significatifs, avec seulement quatre nouveaux cas détectés au cours de la semaine passée. Selon le bulletin de Santé Publique France daté du vendredi 5 juillet, ces nouveaux cas contrastent fortement avec les chiffres précédents, où une vingtaine de cas étaient recensés chaque semaine depuis plus d’un mois. Le foyer de Passamainty reste le seul encore actif, avec un cas signalé récemment, tandis que les trois autres cas sont des occurrences isolées dans deux villages de Mamoudzou.
Depuis le début de l’épidémie en mi-mars, 214 cas ont été confirmés, dont 21 étaient importés des Comores ou du continent africain. La majorité des cas (45%) ont été enregistrés à Mamoudzou, suivi de près par Koungou (40%), où l’épidémie a initialement pris racine. Aucun nouveau cas n’a été signalé à Mtsangamouji depuis cinq semaines après avoir enregistré 15 cas depuis le 7 mai, rapporte Mayotte 1ère.
D’après Santé Publique France, les derniers foyers actifs ont été localisés à Doujani et Mtsapéré après des rassemblements religieux qui ont probablement favorisé la transmission communautaire. Les quartiers précaires sans accès à l’eau potable et à l’assainissement, où les habitants utilisent de l’eau de rivière pour leurs besoins quotidiens, restent les plus touchés par l’épidémie de choléra.
Depuis mars, 14 patients ont été placés en réanimation et deux décès ont été confirmés. L’agence souligne également les défis liés à l’absence de tests diagnostiques pour certains décès probables, comme celui d’un patient à Mtsapéré le 22 juin. Des réunions de concertation pluridisciplinaires ont été instaurées pour déterminer l’imputabilité de ces décès au choléra. Plusieurs décès survenus entre le 24 avril et le 22 juin sont encore en cours d’évaluation lors de ces réunions.