Le vice-président du Conseil Départemental, Ali Omar, s’est exprimé sur la situation qui sévit actuellement à Mayotte. "On a l’impression que nous pétons dans l’eau, personne n’est entendu !", a-t-il lancé.
Mayotte est paralysée par des blocages érigés dans plusieurs endroits depuis quelques jours. Face à cette situation chaotique, une rencontre est prévue entre les élus, la société civile et le préfet de l’archipel, précise Mayotte La 1ere.
Invité de l’émission Zakweli mardi 30 janvier, le vice-président du Conseil départemental, Ali Omar, s’est exprimé sur le sujet en prônant le dialogue. "Si nous ne dialoguons pas, nous ne parviendrons pas à trouver une solution… On appelle surtout l’Etat à trouver des solutions", a-t-il noté. Selon ses dires, ils ont alerté les autorités, parlé avec les ministres qui passent sur l’île. En s’excusant par avance de la familiarité de ses propos, il a dit : "on a l’impression que nous pétons dans l’eau, personne n’est entendu ! "
Pour ce responsable, la pauvreté appelle la violence. Il a ainsi indiqué la nécessité des réponses claires de l’Etat sur l’évacuation du camp de migrants de Cavani ainsi que le démantèlement des bandes de jeunes.
L’Etat a la capacité, d’après lui, de bloquer les étrangers en haute mer. "On a réussi à démanteler le camp de migrants de Calais et que ce soit impossible ici : nous n’acceptons pas d’être considérés comme une population de seconde zone", a-t-il pointé.
Concernant la demande de départ du préfet énoncée par la députée Estelle Youssouffa, il a dit ne pas vouloir entrer dans "une polémique de personnes". Selon lui, "le préfet a fait beaucoup de travail sur l’île… Peut-être s’est-il manqué sur ce coup".
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