En près d’un mois, 23 tortues ont été tuées, selon le dernier bilan du Réseau d’échouage des mammifères marins et tortues (Remmat).
Le Remmat participe activement dans la lutte contre le braconnage des mammifères marins et tortues à Mayotte. Il intervient également dans le référencement des animaux morts. Dans un communiqué, ce réseau d’échouage a dressé un lourd bilan de tous services et associations confondus. Les résultats ont montré que 225 actions ont été réalisées, 23 tortues tuées et 3 sauvées. Par ailleurs, 3 braconniers ont été interpellés.
Comme le rappelle Le Journal de Mayotte, plusieurs braconnages ont été constatés durant le premier confinement. Les acteurs locaux sont ainsi restés mobilisés lors du second isolement, et 225 actions de surveillance et de suivi ont été menées sur l’archipel grâce à Remmat.
Les organismes membres ont maintenu et renforcé leur présence sur les plages pendant cette période. Depuis février 2020, l’association les Naturalistes de Mayotte a assuré une présence régulière tous les week-ends sur les différents sites de pontes sensibles du secteur de Saziley.
Des surveillances nocturnes, 112 au total, ont été effectuées par l’association ainsi que par la Police Intercommunale de l’Environnement du sud de Mayotte (CC Sud). Cette dernière a réalisé près de 7 actions de lutte anti-braconnage de nuit des plages de ponte du sud de l’île, hors Saziley.
Outre ces deux entités, les gardes du Conseil départemental de Mayotte ont été régulièrement présents, de jour comme de nuit, sur les secteurs de Moya, Bouéni et Charifou pendant le confinement. Ils ont pu effectuer un total de 95 surveillances nocturnes et 342 inspections diurnes sur les plages.
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Le Parc naturel marin de Mayotte a fait 6 tournées de recensement des cas de braconnage des tortues marines sur le secteur de Petite Terre, pendant le second confinement. Il a aussi assuré une présence de jours, qui est devenue nécessaire à cause de l’absence d’usagers sur les plages.
Sur la plage de Papani, l’association Oulanga Na Nyamba a également maintenu les suivis scientifiques en intensifiant ses sorties de recensement des cas de braconnage en Petite terre, mais aussi sur les plages du nord de l’île. Environ 20 actions de suivi diurnes sur ces secteurs ont été menées par l’association.
Selon le journal, l’équipe du Service départemental de l’Office français de la biodiversité a été également présente sur les plages en effectuant 10 actions de surveillance qui ont conduit à une interpellation.
Deux braconniers ont été aussi arrêtés sur la plage Aéroport Est Océan, grâce à l’association Oulanga Na Nyamba ainsi que la gendarmerie maritime. Cette dernière a contribué au dispositif de lutte contre le braconnage en réalisant 8 patrouilles de nuits en mer dans le secteur de Saziley et de Dapani.
Les deux braconniers ont été appréhendés avec 20 kg de viande de tortue. L’un d’entre eux a été condamné à 6 mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt et à verser 500 euros par association et 500 euros pour frais de procédure pour chaque partie civile, soit 1 500 euros. L’autre a aussi écopé de 6 mois de prison ferme et 2 mois de sursis sans mandat de dépôt, avec une peine aménageable. Il devra payer 1 000 euros au titre du préjudice moral et de 400 euros de frais de procédure par associations.
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