Plusieurs barrages sont érigés en raison des incivilités et des violences à Mayotte. Les blocages impactent la vie quotidienne des habitants, dont l’éducation.
Des habitants mécontents par les incivilités et les violences à Mayotte ont décidé d’ériger des barrages routiers dans plusieurs endroits de l’île. De nombreux élèves ne peuvent plus se rendre dans leurs établissements depuis des jours, car le transport scolaire est fortement perturbé.
Dans un communiqué, le réseau de transport halO’ a fait savoir que plusieurs barrages sont positionnés sur différents axes routiers de l’île depuis lundi 22 janvier, rendant difficile le ramassage des élèves.
"Actuellement la circulation est possible uniquement sur Petite-Terre et le grand sud", a-t-il indiqué, rapporte Le Journal de Mayotte.
Le recteur Jacques Mikulovic se trouve actuellement en métropole pour une réunion au ministère de l’Education nationale avec Amélie Oudéa-Castéra. Contacté par téléphone, il s’est exprimé sur cette situation à Mayotte.
"Nous faisons tout pour maintenir les établissements ouverts, la plupart le sont d’ailleurs. Néanmoins des dispositifs sont en cours…", a-t-il précisé. Selon ses dires, les professeurs peuvent transmettre les devoirs via internet et mettre les supports pédagogiques sur la plateforme Pronote. Il est cependant nécessaire de trouver une autre solution, puisque certaines familles ne peuvent pas avoir accès à internet.
Durant cette visite à Paris, Jacques Mikulovic va négocier des moyens supplémentaires afin d’assurer la continuité des études. Le rectorat travaille ainsi à la mise en place d’une diffusion hertzienne de contenus éducatifs à destination des élèves, via les chaînes de télévision Mayotte la 1ère et Kwezi TV. "Cela va dépendre des tarifs qu’ils vont nous proposer", a-t-il renchéri en disant que leur crainte d’un non-retour des élèves et des enseignants dans leurs établissements. "Ce n’est pas un confinement à durée définie, il n’y a pas de date de fin de blocage. Il faut donc être prudent faute de visibilité", a-t-il prévenu.
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