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Des citoyens dans le Sud et le Nord de Mayotte se sont lancés dans une manifestation anti-étrangers appelée "décasages". Des habitations ont été détruites et brûlées sans faire des blessés.
Le procureur de la République Camille Miansoni a confirmé ce lundi l’expulsion illégale des étrangers de leur logement. Cette mesure a été menée par des citoyens dans le Sud et le Nord de Mayotte depuis samedi. Selon la gendarmerie, des citoyens vivant à Kani-Kéli et à Acoua ont effectué des manifestations anti-étrangers appelées "décasages". Ils ont incité une partie de la population à quitter le territoire en détruisant et en brûlant des habitations. Fort heureusement, aucune victime ni des blessés n’ont été déplorés.
Plusieurs opérations de même nature étaient déjà menées par des collectifs villageois en 2016. Selon le ministère public cité par Le Figaro, ce sont "les premiers faits caractérisant ces phénomènes (depuis le début de la crise), où il n’y a pas de doute sur les intentions". Le procureur de la République a promis de mener une enquête tandis qu’une dizaine de plaintes pour "entrave à la circulation" a d’ores et déjà été déposée.
Ces expulsions illégales surviennent au moment où Mayotte était encore paralysée par une quinzaine de barrages. Camille Miansoni a également déclaré qu’une information générale sera communiquée au sujet de ces faits et d’exactions de toutes sortes commis en marge du mouvement social. Outre les rançonnages sur les barricades, il y avait également des "tentatives d’extorsion" et des atteintes aux biens.
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