Le blocage depuis plusieurs jours à Mayotte pénalise les patients dialysés. Ils sont 200 à être pris en charge, mais les barrages les empêchent d’accéder à leurs centres de dialyse.
La crise qui paralyse l’Île aux Parfums impacte toute la vie économique et sociale de Mayotte, tout comme dans le domaine de la santé.
Une nouvelle semaine de mobilisation démarre. Selon la ministre des Outre-mer, les manifestants sont moins nombreux à tenir les barrages mais ils durcissent le mouvement.
Annick Girardin a également fait part de ses inquiétudes à propos des risques d’affrontements entre communautés.
Les patients se retrouvent pénalisés par les différents blocages dans l’île, notamment les dialysés qui souhaitent se rendre dans leur centre de dialyse. Des centres qui tournent d’ailleurs au ralenti.
Des véhicules de secours bloqués dans les embouteillages, des malades contraints de rentrer chez eux, incapables de rejoindre les deux centres de dialyse que compte l’île. Une situation quasi quotidienne à Mayotte.
Des taxis et des équipes du Samu viennent en aide aux centres de dialyse, gérés par le groupe privé Clinifutur.
Mais, selon certains ambulanciers, certains manifestants n’hésiteraient pas à ouvrir les portes des véhicules de secours, pour estimer eux-mêmes l’urgence. Sans blessures apparente, les personnes atteintes d’insuffisance rénale sont bloqués. "Ils risquent des complications graves comme des œdèmes dans le poumon, pouvant engager le pronostic vital des patients", explique un médecin sur place.
L’espérance de vie d’un patient sans dialyse est estimé à trois jours. En tant normal, une centaine de patients sont traités dans chacun des centres. Aujourd’hui, seuls 11 patients ont réussi à rejoindre le chef-lieu.
Si le mouvement perdure, certains patients se retrouveraient en danger de mort, comme l’explique Jeanne Loyher, directrice générale des sociétés de Dialyses Réunion-Mayotte invitée du 12h30 d’Antenne Réunion.