En déplacement à Mayotte, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a pu s’entretenir avec les leaders du mouvement social.
Depuis 4 semaines, les Mahorais sont descendus dans la rue pour manifester contre l’insécurité. Arrivée dans le 101e département depuis lundi, la ministre des Outre-mer avait déjà annoncé une série de mesures. Hier, elle s’est entretenue avec les leaders du mouvement social, à Dzaoudzi, la préfecture de Mayotte.
<< Les organisateurs ont d’abord refusé de rencontrer la ministre
La réunion, qui aura duré plusieurs heures, a permis de conclure un accord entre les manifestants et le gouvernement. Fatihou Ibrahime, un des porte-parole du mouvement social a annoncé son satisfecit, à l’issue de cette rencontre. "Le plan de lutte contre l’insécurité est acté", se réjouit-il évoquant "des avancées réelles". Lui de préciser : "Nous avons demandé 15 mesures d’urgence supplémentaires, la ministre s’est engagée à remettre plus d’Etat sur le territoire".
Au micro de RTL, Mohamed Bacar parle d’échanges "fructueux" avec la ministre Annick Girardin.
La ministre des Outre-mer a pour sa part souhaité " le retour au calme dans le territoire le plus vite possible puisque nous avons devant nous un court mois de travail". Il espère que l’Etat tienne ses engagements.
<< Toutes les infos sur ces manifestations : Grève à Mayotte
Pour l’instant, les avis divergent. Intervenu sur RTL, Mohamed Bacar, a affirmé que "La grève est suspendue jusqu’à nouvel ordre.Fatihou Ibrahime". Mais la grève reprendra " si au bout d’un mois, les actions ne sont pas [visibles] sur le terrain, si on voit toujours que la délinquance se développe (...)", prévient ce mairie de Tsingoni et vice-président de l’association des maires de Mayotte.
Fatihou Ibrahime se veut prudent. Les manifestants "seront les seuls à décider, nous allons proposer cela et voir avec eux s’ils voient favorablement la levée des barrages". Un rassemblement est prévu ce mercredi sur la place de la République, indique-t-il.