Annick Girardin, ministre des Outre-mer, est arrivée lundi matin à Mayotte alors que le département est en ce moment dans sa quatrième semaine de grève contre l’insécurité et l’immigration.
Comme le rapporte France Info, la ministre des Outre-mer Annick Girardin souhaite "renouer le dialogue", après presque un mois de manifestation contre l’immigration et l’insécurité à Mayotte. Alors qu’elle venait de débarquer sur le département ce lundi 12 mars, elle est tout de suite allée à la rencontre des grévistes.
"Je suis venue avec des réponses sur les questions de sécurité et d’immigration", a expliqué madame la Ministre en promettant des renforts policiers pour "répondre à la demande de sécurité des Mahorais". Elle a aussi indiqué qu’il y aura des fonds pour "faciliter le développement" de la vidéosurveillance.
Cette venue ne fait pas l’unanimité. En effet, l’intersyndicale et le Collectif des citoyens à l’origine des manifestations ont fait savoir que l’arrivée de la ministre n’était "clairement pas souhaitée", et ils lui reprochent "sa méconnaissance du territoire. Ils voulaient de "quelqu’un qui puisse engager le gouvernement", comme Emmanuel Macron ou Edouard Philippe.
"Je suis venue ici avec une légitimité. Je suis la ministre des Outre-mer. Je n’accepterai pas certaines remises en question de ma légitimité", a lâché Annick Girardin pour répondre à ses détracteurs.
Pour rappel, ces manifestations à Mayotte ont commencé le 20 février. Des opérations ’île morte’ ont été faites sur le département, avec des barrages sur les principaux axes routiers. Les grévistes dénoncent l’insécurité et l’immigration clandestine de Comoriens.