A Mayotte, l’intersyndicale appelle à continuer les manifestations contre l’insécurité. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, se rendra à Mayotte ce lundi pour proposer " une méthode et un calendrier".
Depuis le 20 février, Mayotte a été touchée par un mouvement de contestation populaire contre l’insécurité, surtout dans les établissements scolaires. Ces mouvements sont généralement menés par l’intersyndicale. Ils ont pris plusieurs formes telles qu’une opération escargot ou "île morte", des manifestations dans les rues du chef-lieu, barrages sur les axes routiers, etc. Dimanche, entre autres, des barrages ont été remarqués à Longoni, au nord de l’île, et ont provoqué un blocage dans son port.
Selon les services de son ministère, Annick Girardin voudrait apporter une proposition de dialogue du gouvernement. Cependant, aucun détail n’a été donné concernant ces discussions qu’elle entreprendra sur place.
" La ministre proposera à l’ensemble de ses interlocuteurs une méthode, un calendrier et les principaux axes d’un travail de fond indispensable pour l’avenir de Mayotte ", lit-on dans un communiqué du ministère.
L’intersyndicale a appelé la population à maintenir les actions, mais surtout à descendre dans les rues le 13 mars. Samedi, elle a demandé aux maires de fermer les écoles et garder les enfants à la maison, jusqu’à nouvel ordre.
Malgré ces annonces de l’intersyndicale, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a indiqué dimanche que la rentrée des classes se fera, quand même, lundi matin à Mayotte.
" Des renforts de sécurité sont arrivés en fin de semaine à Mayotte pour sécuriser les établissements et transports scolaires à la veille de la rentrée prévue lundi ", selon le gouvernement.
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(Source : Le Figaro)