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De nombreuses mesures ont été prises par le vice-rectorat à la suite des évènements qui ont perturbé la scolarité des lycéens de Kahani et de Tsararano à Mayotte ces derniers mois. Exclusions et poursuites judiciaires ont été prononcées.
La plupart des élèves fauteurs de trouble ont été identifiés. A la suite des violences scolaires qui ont eu lieu à l’intérieur des lycées de Kahani (le 19 janvier) et de Tsararano (le 23 janvier), l’administration a annoncé une pluie de sanctions. En effet, les jeunes impliqués dans ces affrontements feront l’objet de poursuites judiciaires. Sans attendre la réponse judiciaire demandée, les établissements ont pris les mesures indispensables.
Au total, 37 conseils de discipline ont été convoqués entraînant l’exclusion définitive de 26 lycéens. Dans les détails, 5 exclusions définitives dont 1 avec sursis ont été décidées au lycée de Tsararano. Au lycée de Kahani, il s’agit de 21 exclusions définitives, 6 exclusions définitives assorties de sursis, 1 exclusion temporaire d’1 semaine et 1 non-lieu.
Tous ces élèves exclus sont âgés de plus de 16 ans. "Quand ils ont moins de 18 ans, on essaye d’assurer un suivi. Comme ils sont tous inscrits au BAC, on les autorise à passer quand même l’examen, et les exclus de filière générale auront la possibilité de s’inscrire dans un autre établissement", explique Didier Cauret, directeur de Cabinet du Vice Rectorat sur le récit du Journal de Mayotte. Pour le suivi, ils envisagent une plate-forme de travail numérique et un ENT (espace numérique de travail) accessibles par les élèves de l’extérieur.
Ces sanctions n’apporteront pas un grand changement pour la majorité des exclus en termes d’errance. Et pour cause : la majorité des élèves en conseil de discipline étaient déjà absentéistes. Les majeurs ont en revanche pris leurs responsabilités.
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