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L’ancienne députée mahoraise a été placée en garde à vue pour des procurations litigieuses. L’ex-parlementaire est "actuellement entendue par un juge d’instruction", a spécifié une source proche du dossier.
Une ex-députée LREM de Mayotte, Ramlati Ali, a été placée en garde à vue le mardi 13 février 2018. La raison à cette interpellation remonterait à son élection de juin dernier. Le scrutin a été annulé en raison du recours à des procurations litigieuses. D’après le parquet de Mamoudzou, "elle est actuellement entendue par le juge d’instruction". Le magistrat instructeur pourrait décider d’une éventuelle mise en examen ou d’un placement sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
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L’information judiciaire concernant cette affaire de procurations litigieuses a été déjà ouverte depuis plusieurs semaines. Dans le cadre de l’enquête, un major de gendarmerie a été mis en examen en août et placé sous contrôle judiciaire. Selon les détails rapportés, ce gendarme aurait signé une quarantaine de formulaires lors de l’entre-deux tours des législatives en juin. Cette fraude avait été l’une des raisons pour lesquelles le Conseil constitutionnel a annulé l’élection de Ramlati Ali, dans une décision rendue le 19 janvier. D’après eux, "la sincérité du scrutin avait été altérée" malgré le faible écart de voix entre les candidats en lice au second tour.
L’ancienne députée LREM Ramlati Ali, qui représentait le département de Mayotte, a été mise en examen dans le cadre de l’affaire de procurations litigieuses. Si l’ex-parlementaire n’a pas commis d’actes répréhensibles, elle a toutefois été interpellée pour "complicité d’établissement et d’utilisation de fausses procurations". Interrogée par rapport à cette fraude électorale, Ramlati Ali se défend de toute culpabilité. Selon elle, son unique erreur a été de "donner le nom d’un médecin qui pourrait faire des certificats médicaux pour établir des procurations."
Source : Le Figaro, Europe 1