La Commission mixte France-Comores s’est réunie les 15 et 16 décembre derniers à Moroni (Grande Comore). Les ministres comoriens et les parlementaires Mahorais présents ont parlé politique et feuille de route.
Alors que la relation franco-comorienne était assez tendue depuis des années, la recherche d’une solution semble être sur la bonne voie. Une réunion de la Commission mixte paritaire France-Comores a été organisée les 15 et 16 décembre derniers à Moroni (Grande Comore). La rencontre était présidée par des officiels comoriens et des députés et sénateurs mahorais. Il y avait entre autres le ministre comorien des Affaires étrangères et le ministre comorien de l’Intérieur et ministre du Sport et de la Jeunesse. Il y avait également la présence de Rémi Maréchaux, Directeur de l’Afrique et de l’Océan Indien au ministère des Affaires étrangères. Ce dialogue qui s’est noué au plus haut niveau de l’Etat Comorien marque une grande victoire pour la paix entre les peuples de la région.
Ces deux journées d’échange étaient "plutôt naturels", salue le député mahorais Mansour Kamardine. Il s’est d’ailleurs réjoui de la "franchise et de la cordialité des deux journées d’échanges, au niveau politique, entre les parlementaires français et les autorités comoriennes", propos relayés par Le Journal de Mayotte. Il a ensuite félicité la réussite de la Commission, mais il admet que la reconnaissance du choix de Mayotte ne se fera pas d’ici peu. "La pleine reconnaissance de la francité de Mayotte par nos voisins et amis comoriens prendra du temps", a-t-il déclaré.
Plusieurs questions techniques ont été abordées notamment les axes de développement et de coopération, comme le financement des écoles ou des hôpitaux. Des thèmes politiques étaient également sur la table des discussions. Les deux parties ont en effet évoqué la perspective de la reprise de la feuille de route jusqu’à présent suspendue. Outre ces sujets la question de l’intégration des sportifs Mahorais aux Jeux des Iles de l’océan Indien serait aussi discutée au prochain Haut Conseil paritaire prévu au premier trimestre 2018.