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Le docteur François Chieze appelle à la mise en place d’une vaccination contre la coqueluche après le décès d’un nourrisson. En effet, plus de 15 cas ont été signalés à Mayotte, en 2017 contre seulement un cas en 2016.
La coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse, qui provoque des quintes de toux et peut être mortelle chez les enfants, selon l’Agence Régionale de Santé dans un communiqué. Sans traitement adapté, elle peut se prolonger durant des semaines et peut être très grave chez les nourrissons, les femmes enceintes ou les personnes âgées. Pour les bébés de moins de trois mois ou ces personnes fragiles, l’hospitalisation est systématique.
Selon le docteur François Chieze, directeur de veille à l’ARS océan Indien, à la suite du décès d’un nourrisson de 3 mois par cette maladie, il y a quelques semaines, il a informé tous les médecins libéraux ainsi que le CHM afin de traiter les porteurs de la maladie. L’agence veut ainsi limiter la propagation du virus, rapporte Le Journal de Mayotte. Il a également demandé à l’ensemble du personnel de se faire vacciner afin de maîtriser le risque épidémique.
À la suite de ces vaccinations, il y a eu une diminution de la mortalité en raison de la coqueluche. Mais cela n’empêche pas de stopper la propagation de la Bordetella pertussis, responsable de la maladie. Mais, malheureusement, l’immunité contre la coqueluche n’est pas définitive, une personne peut l’attraper plusieurs fois dans sa vie. Cependant, il faut faire plusieurs rappels de vaccin pour une protection optimale contre cette maladie. En effet, le laboratoire du Centre Hospitalier de Mayotte a confirmé 15 cas de coqueluche au 4 décembre. Douze des 15 n’ont pas eu de vaccin contre la coqueluche et ils sont majoritairement des enfants en bas âge ayant entre 1et 7 mois. Ces cas sont répartis sur tout le territoire de Mayotte et aucun foyer n’a pu être identifié en ce moment.
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