Illustration/SIPA
Les sénateurs Guyanais et Mahorais dénoncent la non-considération de la pression migratoire dans leur département.
Deux sénateurs de Mayotte et de Guyane ont évoqué mardi devant le Sénat un dossier controversé : l’’Immigration, asile et intégration". Antoine Karam, sénateur LREM de Guyane a appuyé le sénateur mahorais Thani Mohamed sur la prise en charge de l’immigration clandestine à Mayotte. Le sénateur a notamment insisté sur la sous-estimation de la pression migratoire à laquelle la Guyane et Mayotte sont confrontées.
Le parlementaire de LREM est parti de deux situations typiques. Il a en effet cité ces 70% de femmes accouchant en situation irrégulière à Mayotte, et le cas de ces 11 000 demandeurs d’asile en Guyane sur les 3 dernières années. "C’est comme si la France comptabilisait chaque année prés d’un million de demandeurs d’asile sur son seul territoire hexagonal", a-t-il indiqué.
Antoine Karam appelle à engager des mesures structurelles afin de réduire l’attractivité de leurs territoires. Selon lui, 2,6% des dossiers ont été acceptés par l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) en 2016 rappelant que l’asile est un droit. Le sénateur de LREM a rappelé les mesures déjà annoncées en octobre par le président de la République comme c’est déjà le cas à Mayotte. Selon le Journal de Mayotte, le dispositif repose sur les points suivants : "réduction à 2 mois du versement de l’Allocation pour Demandeurs d’Asile (qui n’existe pas à Mayotte, ndlr), réduction des délais de traitement, conditionnement du versement du RSA à 15 ans de résidence, et non 5 ans".
En ce qui concerne la situation des mineurs non accompagnés, le sénateur guyanais sollicite un soutien de l’Etat. Selon lui, le financement de 132 millions d’euros annoncés pour 2018 est largement inférieur à l’estimation de l’Assemblée des Départements de France qui le chiffre à un milliard d’euros.
Consultez notre dossier complet sur l’immigration.