Le Défenseur des droits de l’enfant, Jacques Toubon, a publié lundi un rapport sur les droits de l’enfant. Selon lui, la situation de Mayotte est très préoccupante, mais "rien n’est désespéré".
Le rapport annuel sur les droits des enfants a été rendu public lundi à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant. Jacques Toubon et Geneviève Avenard y ont consacré un chapitre entier aux difficultés des enfants mahorais à accéder aux soins. Le Défenseur des droits de l’enfant a alors indiqué qu’"il faut que l’on mette le paquet". Découvrez les points essentiels de ce rapport relayés par La1ère. Le Défenseur se base sur la loi et "fait confiance aux élus" afin de trouver des solutions.
Le premier obstacle à l’accès aux soins des populations à Mayotte est le manque de personnel soignant, rapporte Jacques Toubon. Une situation qui affecte surtout les enfants dans un département confronté à une explosion démographique en raison de la natalité et de l’immigration. Dans la foulée, seuls médecins scolaires sont recensés dans l’île aux fleurs alors que le nombre requis est de 10.
Par ailleurs, selon l’IGAS (Inspection des affaires sociales), "la PMI qui assure le suivi de 4 enfants sur 5 à Mayotte peine à assurer ses missions de base au regard de l’évolution démographique". Pour y remédier, l’Etat a accordé une enveloppe de 15 millions d’euros l’été dernier pour inciter à la construction de structures de PMI et à la rénovation des structures existantes.
L’administration est également pointée du doigt par le Droit notamment concernant le problème de l’affiliation à la sécurité sociale d’une grande partie des mineurs. En 2015, 90% d’enfants non affiliés ont été accueillis par les équipes de Médecins du monde. Or, un quart d’entre eux aurait pu jouir d’une affiliation à la sécurité sociale, ayant au moins un parent français ou résidant de manière régulière à Mayotte.
La procédure d’évacuations sanitaires (EVASAN) à La Réunion a été également évoquée dans le rapport. Ce dispositif concerne surtout des enfants dont les parents se trouvent en situation irrégulière à Mayotte. Jacques Toubon dénonce le fait que des parents se heurtent à l’administration pour obtenir une autorisation provisoire de séjour en cas d’urgence ou lorsque l’enfant se trouve dans un état critique.
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