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Afin de protester contre l’agression au couteau devant le lycée Younoussa Bamana mardi dernier, des lycéens se sont donnés rendez-vous ce lundi suit à un appel sur les réseaux sociaux.
Comme l’indique Le Journal de Mayotte, une délégation a été reçue par le proviseur Laurent Chabassier. Les lycéens veulent montrer que tous sont victimes des violences aux abords du lycée.
Mardi 24 octobre, un lycéen du lycée Younoussa Bamana de Mamoudzou a été victime de quatre coups de couteau devant l’établissement. La bande qui a participé à ces violences est soupçonnée d’avoir participé quelques minutes plus tôt à une tentative de vol de téléphone ciblant trois victimes qui se sont réfugiées dans le lycée. Bloquée devant les grilles, la bande aurait alors commencé par caillasser le lycée avant de poignarder un lycéen devant la grille. Cette agression n’est pas une première. "Dehors on n’est pas du tout en sécurité, j’ai déjà assisté à une agression juste là, devant le lycée", témoigne une étudiante en BTS informatique.
A travers la manifestation, les lycéens veulent montrer leur "ras-le-bol" face à cette escalade de violence. La direction était au courant de ce mouvement notamment grâce aux réseaux sociaux. "Les deux proviseurs étaient devant le portail dès 5h30 pour rencontrer les élèves, et était ouverte aux questions", assure la CPE Virginie Saint-Alme. Marcello, élève de terminale S, ne se sent pas en sécurité sur le chemin des cours, même en groupe. "Les fouilles à l’entrée du lycée protègent à l’intérieur, mais la plupart des agressions ont lieu dehors", explique-t-il. "Quand on va à Cavani pour les cours d’EPS, on se fait racketter. Parfois ils viennent en groupe pour nous frapper, nous agresser", déplore-t-il.
En guise de prévention, une étudiante propose plusieurs solutions : "plus de bus, mais on nous répond que ça coûte cher, plus de surveillants dans le lycée, et plus de policiers aux abords. Et aussi, ouvrir le portail dès qu’on arrive, car quand on arrive par les premiers bus, on doit parfois attendre devant les grilles".
>>>Voir notre dossier sur la délinquance à Mayotte