Mayotte est le territoire français "le plus préoccupant" pour le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN).
Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, était auditionné à l’Assemblée nationale sur le PLF 2018. Devant les membres de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, il s’est dit "préoccupé" par les Outre-mer, avec un niveau de violence "en augmentation" et "des situations extrêmement tendues". Le général cite en priorité Mayotte, puis la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.
En novembre 2016, alors qu’il était entendu par les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées, le général Richard Lizurey, avait décrit une "situation explosive" à Mayotte. Près d’un an plus tard, le constat dressé par le général Lizurey devant les sénateurs est exactement le même. "La situation à Mayotte constitue une bombe sociale, qui explosera on ne sait pas quand. Mais cela arrivera", a insisté le DGGN. Et cela même failli arriver en janvier dernier, à cause d’un problème de pénurie d’eau, rappelle-t-il. "Il est certain qu’à Mayotte, un jour ou l’autre, nous serons confrontés à des difficultés". Ce qui en fait, pour lui, le "territoire le plus préoccupant".
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"Tous les jours, j’entends parler de caillassages de gendarmes et de véhicules, d’agressions, ou d’opérations de ‘décasage’ du fait de tensions intracommunautaires", a-t-il confié aux députés de la commission de la Défense nationale. Mais Mayotte n’est pas le seul territoire qui inquiète le patron des gendarmes. La Guyane concentre également son attention parce que la situation y est également très préoccupante. Quant à la Nouvelle-Calédonie, le général Lizurey s’attend à vivre des moments difficiles dans les mois à venir, alors que la situation est déjà très tendues sur l’archipel, dont la population est appelée à participer à un référendum d’autodétermination en novembre 2018.