Le dernier rapport de l’Agence Régionale de Santé Océan Indien (ARS OI) révèle la rareté voire l’inexistence d’installations et d’équipements médicaux à Mayotte. Des comparaisons ont été faites avec La Réunion.
Mayotte fait face à un manquement grave en termes d’équipements médicaux et de personnels de santé. Les chiffres sortis par l’Agence Régionale de Santé Océan Indien (ARS OI) le prouvent. A titre de comparaison, le département possède un seul centre hospitalier contre 9 à La Réunion. L’ensemble de la population est alors géré par les 13 dispensaires. En ce qui concerne le nombre de lits, le chiffre est très faible par rapport à la population. Il existe 149 contre à Mayotte contre 1 133 à La Réunion. En revanche, le taux d’équipement en gynécologie est deux fois plus important en raison du nombre de naissances. Par ailleurs, il n’y a que "deux établissements privés, tous les deux centres de dialyse, quand La Réunion est couverte par 12 établissements de soins de suite et de réadaptation", rapporte le Journal de Mayotte.
Le désert médical est d’autant plus important avec 130 médecins généralistes recensés au 1er janvier 2016, dont 20 libéraux. Ce qui correspond à 61 pour 100 000 habitants, contre 142 à La Réunion et 155 en métropole. Dans la dentisterie, seuls 14 chirurgiens ont été répertoriés, dont 7 exercent dans le privé. La densité est alors très faible avec 7 pour 100 000 habitants contre 52 à La Réunion. En cas de problèmes psychologiques, Mayotte ne dispose que d’un centre spécialisé en dehors des 10 places du service dédié au CHM.
Mayotte a du mal à attirer des professionnels de la santé. Ce qui a poussé les autorités à miser sur la formation des locaux. Le département ne produit que de futurs auxiliaires de puéricultures et des infirmiers et rien du tout dans le social. La population s’attend à une petite amélioration avec l’implantation récente de l’IRTS à Mayotte, mais la situation est encore loin du panel proposé à La Réunion. Les élus doivent maintenant entrer en action. Comme l’a souligné Annick Girardin, ils doivent chercher les milliards promis aux Outre-mer, notamment auprès de l’ARS afin de rattraper ce retard structurel.
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