Illustration/WITT-SIPA
La grogne est montée auprès des clients de la compagnie aérienne Ewa Air. Pour un vol qui relie Mayotte et Zanzibar, 25 clients auraient été doublement taxés.
Une double taxe d’aéroport
C’est ce qui s’appelle une opération commerciale mal gérée. La compagnie Air Austral Ewa Air établie à Mayotte qui avait promu un voyage à destination du Zanzibar a fait scandale. En effet, 25 clients qui se sont enregistrés pour ce vol aller-retour se plaignent d’un véritable excès sur la facture. Ces derniers ont été contraints de payer chacun 49 $ (soit 46 €) pour la "taxe d’aéroport". Le problème est que plusieurs clients sont sûrs d’avoir déjà réglé cette fameuse taxe avec le prix du billet d’avion.
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Réactions des passagers
"Beaucoup d’entre nous avaient pas mal dépensé durant le séjour. Alors cette taxe de dernière minute tombait mal, surtout que certains n’avaient que très peu d’argent sur eux. On s’est alors cotisés pour que certains puissent rentrer sur Mayotte", témoigne un passager du vol Ewa Air. Un autre passager rappelle que chaque billet coûtait 524 €, soit 352,44 € pour le prix du voyage et 171,56 € pour le paiement des taxes de sécurité et d’aéroport. Il y a donc bel et bien eu une double taxation. "C’est inadmissible !", clame ce dernier.
La réponse d’Ewa Air
Par rapport à cette situation, Ewa Air se fait pourtant silencieux. Les clients ne sont pas remboursés et la direction semble délibérément ignorer les faits. Contactée par le journal de Mayotte, la chargée de communication de la compagnie aérienne confirme que l’entreprise a eu vent de ce problème. D’après ses explications, " il s’avère que certains petits aéroports dans le monde font payer des taxes aux voyageurs qui n’ont rien à voir avec le billet d’avion ou la compagnie aérienne. Ces taxes sont justifiées par le fait qu’elles aident le pays à améliorer ses infrastructures touristiques. Dans le cas présent, il est clairement mentionné qu’il s’agit d’une surcharge aéroportuaire ajoutée à une surcharge concernant les services de sûreté, c’est une affaire interne à l’aéroport de Zanzibar".
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