Carla K. Johnson/AP/SIPA
Un syndicat centralisant la collecte et la gestion des déchets vient d’être mis en place à Mayotte, un département en retard en matière de sécurisation des collecteurs. Le taux de collecte y est de 23% contre 77% en métropole.
Le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (SIDEVAM 976) a été mis en place dans le département il y a peu de temps. Il vient épauler un éco-organisme œuvrant dans la collecte des Déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) et qui met à dispositions des patients des seringues d’autotraitement, et collecte leurs déchets.
A Mayotte, la notion de gestion et de collecte des déchets sanitaires ne sont pas encore intégrées dans les mentalités. Des mesures s’imposent, car dans le département, les animaux domestiques et même des enfants sont en contact avec ces déchets perforants ou tranchants.
L’initiative vise aussi à enlever les déchets dangereux du circuit pour assurer la sécurité des agents de collecte et de tri. "Il arrive qu’un agent de collecte ou de tri se pique avec un déchet de soin perforant jeté dans la poubelle. Il fait alors l’objet d’un traitement médical préventif et d’un suivi très lourd. Et ce traitement ne permet pas toujours d’écarter le risque de contamination", détaille un responsable d’organisme de collecte dont les propos sont rapportés par le site mayotte.orange.fr.
A Mayotte, seuls 23% des déchets perforants et tranchants sont collectés, alors que le taux est de 77% en métropole. DASTRI s’est engagé à accompagner les Mahorais dans le changement de comportement. Vingt-cinq points de collecte, qui peuvent être localisés sur le site dastri.fr, sont opérationnels dans le département.
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