Que faire pour ces 3 000 mineurs isolés dans le département mahorais ? Telle est la question qui taraude les responsables locaux
Le Défenseur des droits dénonce constamment depuis 2012 la situation de ces mineurs isolés étrangers à Mayotte. L’adoption résoudrait bien ce problème, mais elle est soumise à plusieurs règlements. Ce qui explique la rareté de l’adoption d’enfants sur le 101e département. Selon les rapports de Frahati Youssouf Saïd de Mayotte 1ere, près de 400 demandes d’adoption sont adressées au département chaque année, mais le nombre d’enfants qui remplit les conditions d’éligibilité est faible.
Une correspondante de l’association enfance et famille d’adoption à Mayotte explique les procédures qui consistent tout d’abord à faire une demande auprès du conseil départemental. Ensuite, une enquête pendant environ neuf mois est nécessaire pour qu’une commission d’évaluation puisse donner son avis sur le projet d’adoption. Ce sera le conseil département qui délivrera au final l’agrément.
Frahati Youssouf Saïd affirme qu’à ce jour, 41 familles ont reçu cet accord, valable 5 ans pour pouvoir déposer un projet d’adoption. Le chef du service d’adoption analysera par la suite à quel couple confier l’enfant sachant que l’intérêt de ce dernier prime. Malgré le processus très encadré, depuis la création de ce conseil en 2006, 24 enfants ont été adoptés.