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Outre la peine de prison, cette propriétaire devra verser 21 000 euros à la partie civile pour les faits de discrimination et d’expulsion illégale dont elle a été reconnue coupable.
Cette affaire de "décasage" s’est déroulée dans un contexte de forte pression migratoire à Mayotte, notamment venant des îles voisines des Comores. Une propriétaire avait chassé de son logement sa locataire étrangère d’origine comorienne. Reconnue coupable de discrimination, de violation de domicile et d’expulsion illégale, elle a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis en plus d’une amende de 21 000 euros qui sera versée à la partie civile. La victime, une Comorienne en situation régulière, s’est dite non satisfaite du jugement.
Le délogement de la locataire s’est déroulé en mai 2016. Toutefois, le délibéré de cette affaire a été prononcé dans un contexte de tensions, rapporte Le Figaro dans ses colonnes de ce mercredi 26 avril. Des cordons de gendarmerie ont été dressés devant les entrées du tribunal. Une cinquantaine de personnes ont manifesté leur soutien à la propriétaire accusée à l’extérieur de l’enceinte.
La décision du tribunal a été contestée par des membres du comité de soutien de la propriétaire, appartenant également au Comité de défense des intérêts de Mayotte (CODIM). Selon eux, la propriétaire ferait appel. Par ailleurs, "des actions avec d’autres collectifs" devront être entreprises dans les prochains jours.
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