Le Parc Naturel Marin de Mayotte dresse un bilan positif de l’année écoulée. La fermeture expérimentale de zone à la pêche aux poulpes, à Boinatsa puis à Mtsahara est l’une des plus grandes actions du PNM.
Fixés par le décret de création, les objectifs du Parc National Marin (PNM) résultent de deux ans d’études et de concertation avec les usagers de la mer. Professionnels de la pêche, du tourisme et de la protection de l’environnement s’organisent pour protéger les pêches et sentiers sous-marins. En 5 ans d’existence, le PNM est resté sur le cap.
Le Parc dispose de diverses orientations qui constituent le point de mire des actions qu’il met en place. Pour mener à bien les missions le conseil du PNM a vu son budget renfloué en 5 ans : un million d’euros à la première année et 2,8 millions en 2017, "le plus important de toute la France", souligne Cécile Perron, Directrice du PNM. Un budget qui s’étoffe en financements extérieurs explique-t-elle puisque deux projets éligibles au fonds européen FEAMP sont déposés. "La pérennisation du système d’information halieutique sur les captures des campagnes de pêche et des moyens utilisés, et le marquage des thons au moyen de balises pour évaluer la distance parcourue, et ainsi repérer les bancs de thons pour les pêcheurs", a-t-elle souligné.
>>>Voir plus d’actualités sur Mayotte
Régis Masséaux, vice-président du PNM a évoqué quant à lui le Code rural et de la pêche mis à jour en juin 2016. Un décret qui a permis d’augmenter la pêche de thons. "La quasi-totalité de la zone du Parc Naturel Marin de 100 milles marins autour de l’île, ou à équidistance avec nos voisins, est réservée à Mayotte, ce qui maintient à distance les thoniers étrangers", a-t-il expliqué. Ils pouvaient venir jusqu’à 24 milles des côtes auparavant. Deux observateurs embarqués mahorais ont été formés pour intervenir à bord de thoniers et vont pouvoir noter les prises.
En dehors d’une année bonne en pêche, l’action la plus marquante est la fermeture expérimentale de zone à la pêche aux poulpes, à Boinatsa puis à Mtsahara : "Les poulpes sont plus abondants et plus gros, depuis", assure Cécile Perron. Pour la présidente Bichara Bouhari Payet, "ce travail a montré aux pêcheurs et aux mahorais ce qu’était le Parc Naturel marin, et ce qu’il pouvait apporter". Pour 2017, le PNM comme le suivi des populations de poissons récifaux.