Il s’agit de la seconde mise en examen de l’ancien président du Conseil général de Mayotte Daniel Zaïdani. L’affaire porte sur un détournement de fonds publics pour des subventions octroyées à des associations.
Daniel Zaïdani a été mis en examen au début du mois de février. Toutefois, l’information n’a été relayée par la presse mahoraise que mardi. Placé sous contrôle judiciaire, l’ancien président du Conseil général de Mayotte devra verser une caution qui s’élève à 15 000 euros. Il est notamment poursuivi pour détournement de fonds publics pour des subventions allouées à des associations. La mise en examen concerne notamment dix demandes de subventions perçues par des associations de Petite Terre. Ces dossiers ne représentent qu’une partie des dizaines de documents étudiés par les gendarmes.
Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que l’argent public aurait été utilisé pour des dépenses n’ayant aucun rapport avec les dossiers déposés au Conseil général. Une somme de 15 000 euros aurait par exemple servi à une association de financer la construction d’une mosquée à Diego Suarez, dans le Nord de Madagascar. Daniel Zaïdani est impliqué dans l’affaire, car les enquêteurs le croient au courant du caractère non sincère des dossiers de subvention.
A ce stade de l’affaire, Daniel Zaïdani est présumé innocent, rapporte le Journal de Mayotte. Toutefois, les investigations et les procédures judiciaires devront mettre plus de lumière sur l’utilisation réelle de l’argent public. Il est à noter que le détournement de fonds publics est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison. Le présumé coupable encourt également 100 000 euros d’amende et la privation des droits civiques autrement l’impossibilité d’être élu.