Capture d'écran-RTL
La ministre de la Fonction publique Annick Girardin s’est surtout penchée sur le cas de Mayotte confronté à des crises économiques et sociales.
L’indexation
Alors que les candidats aux primaires du parti LR tentent de faire croire le contraire, la ministre de la Fonction publique a tiré la situation au clair. Annick Girardin a insisté sur le fait que les fonctionnaires ultramarins remplissent une mission essentielle de service public dans des territoires ou les difficultés sociales sont souvent plus importantes qu’en métropole. Le cas de Mayotte a été cité comme exemple. D’après la ministre, 17 000 fonctionnaires mahorais pourront jouir d’une sur-rémunération à 40% à partir du 1er janvier 2017, contre 30% actuellement. Mayotte aura ainsi le même niveau effectif appliqué en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, mais restera en dessous de l’indexation de La Réunion qui est de 53%.
Une difficulté d’insécurité pour les fonctionnaires
En ce qui concerne les 800 enseignants qui seraient sur le point de quitter Mayotte pour "des raisons d’insécurité", la ministre a reconnu que "pour les fonctionnaires, c’est une difficulté encore supplémentaire, supérieure à un coût de la vie dans les Outre-mer beaucoup plus élevé que la métropole". Elle a ajouté sur le récit de domtomactu.com ce lundi l’importance de pouvoir répondre à cette difficulté d’insécurité. Annick Girardin déplore en outre le fait que les 163 000 fonctionnaires affectés dans les Outre-mer sont victimes de "caricatures et de fantasmes complètement déconnectés des enjeux de ces territoires".
Une opportunité pour la fonction publique
La ministre de la Fonction publique estime toutefois que l’Outre-mer représente "une formidable opportunité pour la fonction publique". Annick Girardin met surtout en avant la réciprocité de ces interactions entre métropole et outre-mer. Celle-ci doit, selon elle, aboutir à des expérimentations ambitieuses qui traceront la fonction publique de demain.