Le Medef Mayotte a envoyé un communiqué et au préfet et aux syndicalistes leur demandant la liberté de circulation dans toute l’île pour éviter que l’économie locale et la société en souffrent. Cette annonce du Medef ou le Mouvement des entreprises de France fait suite aux émeutes et aux grèves qui sévissent à Mayotte depuis des jours.
Le président du Medef Mayotte, Thierry Galarme a repris une lettre adressée au préfet le 13 octobre 2015 pour alerter les autorités locales et les intersyndicales concernant les troubles socio-économiques qui guettent Mayotte. Il dénonce les menaces de rue et de la sécurité publique engendrées par des délinquants extérieurs aux manifestants et étrangers des grévistes intersyndicaux. Seuls ces derniers ont légalement demandé de faire grève.
Thierry Galarme condamne notamment la mise en place des barrages qui bloquent les rues et la circulation des biens et des personnes. Cette pratique n’est pas une bonne chose, ni pour l’économie mahoraise, ni pour la société de cette île. Dans une certaine mesure, les barrages pourraient même engendrer des problèmes catastrophiques, voire humanitaires. Les blocages pourraient "mettre en danger la vie de nos concitoyens" dans le cas où des médicaments et produits de santé ne puissent pas circuler librement en temps voulu.
Le Medef se dit ouvert au dialogue social mais il émet une condition sine qua non comme quoi les grévistes lèvent les barrages. Les manifestations ne se déroulent plus sous les menaces de rues selon le site mayotte.orange.fr. Le président du Medef Mayotte a rappelé aux concernés dans ces manifestations que les Mahorais pourraient souffrir de ces instabilités sociales et économiques. "Nous demandons que tous les acteurs entendent raison et prennent leurs responsabilités en cette période grave où Mayotte peut basculer dans le chaos ou repartir dans le sens de son développement économique", a-t-il conclu.
A LIRE AUSSI
Notre dossier sur Medef, sur les grèves à Mayotte, sur les manifestations et sur Mayotte.