Le député mahorais Boinali Saïd (PS) a été condamné à deux mois d’emprisonnement avec sursis ainsi que de 18 mois de mise à l’épreuve pour conduite en état d’ébriété.
Un député mis à l’épreuve pour ivresse
Le 16 décembre 2015, le député mahorais Boinali Saïd avait été retrouvé au volant de son véhicule dans un grand état d’ivresse. Sa voiture avait été arrêtée au milieu de la chaussée sur la rocade de Mamoudzou (chef-lieu de l’île) avec les feux de détresses allumés. Lors de son interpellation, il avait "les yeux brillants, la bouche pâteuse, il sentait fortement l’alcool et tenait des propos incohérents", a rappelé le président du tribunal correctionnel. Dans la voiture des policiers, le député aurait également proféré des menaces face à la police judiciaire. "Tu vas voir, ça ne va pas se passer comme ça. Je suis député, vous allez le regretter. Demain, vous allez le payer", aurait-il scandé. Devant le tribunal correctionnel de Mayotte, le prévenu s’est excusé de ses paroles auprès des policiers. Il a notamment promis de ne plus prendre le volant en état d’ivresse.
Un gros problème avec l’alcool
Le député qui avait été appelé à la barre avant le délibéré avait essuyé une larme. De son côté, le procureur de la République a fermement condamné les propos "intolérables" de Boinali Saïd envers les policiers. Il a également rappelé au député mahorais l’exemple qu’il devait être en raison de sa fonction.
"J’estime que vous avez un problème avec l’alcool", a conclu le président du tribunal correctionnel de Mayotte. Il a donc condamné le député à une obligation de soins, et à la suspension de son permis de conduire durant 12 mois. Il écopera également d’une peine d’emprisonnement avec sursis de deux mois et de 18 mois de mise à l’épreuve. Boinali Saïd, 55 ans, serait un récidiviste de la boisson. Le 24 octobre 2015, il avait déjà été condamné pour des faits similaires.
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