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Par rapport à La Réunion notamment, Mayotte accuse un manque inquiétant de personnel médical.
Le numéro un du Medef mahorais, Thierry Galarme, a rencontré Chantal de Singly, la directrice générale de l’Agence Régionale de Santé (ARS) le vendredi 8 mai, rapporte Orange.mg. Il a été discuté de la carence flagrante de personnel médical sur Mayotte. L’île est "privée de médecins spécialistes et généralistes de ville alors que le CHM est débordé", rapporte le communiqué du Medef.
Le patron du Medef local regrette le manque à la fois d’infrastructure et de personnels sur l’île. "Nos entreprises voient en effet des cadres et des salariés de plus en plus nombreux (y compris des salariés natifs de l’île) quitter Mayotte sous le triple effet de l’insécurité, de la déficience du système d’éducation nationale et de la désertification médicale de notre territoire", lance Thierry Galarme. "La question de l’attractivité du territoire se pose plus que jamais", alerte le syndicat patronal.
Les deux entités ont alors évoqué les solutions envisageables. Le plan régional de santé au travail, en cours d’élaboration, y a été examiné.
En 2013, le département a compté plus que 77 praticiens pour plus 100 000 habitants. Pour ce qui est des libéraux, ils étaient 33 en 2006 contre 17 en 2013.
Le docteur Kamel Méssaoudi, qui est non moins président du syndicat des médecins libéraux de Mayotte, a qualifié la situation de "véritable urgence" puisqu’elle aggrave l’inégalité aux soins en comparaison avec la métropole et la Réunion. Il évoque "la délinquance grandissante, la qualité de l’éducation, la sécurité de nos enfants", comme raisons principales qui poussent les médecins à quitter le département pour ne plus y revenir.