Le rond-point de Longoni reste toujours bloqué à cause du mécontentement des salariés et des actionnaires de la SMART à l’égard de la nouvelle gestionnaire du port, Ida Nel à qui ils reprochent d’empiéter sur les platebandes du port.
Estimant que les 198 emplois sont menacés, les salariés et les actionnaires de la Société Mahoraise d’Acconage, de Représentation et de Transit (SMART), ont décidé d’agir. Lorsqu’Ida Nel, la nouvelle gestionnaire du port a gagné la DSP (délégation de service public) émise par le conseil général, elle devait assurer la gestion et l’exploitation du port. Mais depuis, son activité a évolué sur la manutention, avec la commande de plusieurs grues et équipements portuaires. Touleib Ahmed, secrétaire général de la commission hygiène et sécurité à la SMART a donc contacté Ida Nel afin d’obtenir quelques explications, elle a annoncé que cela lui a été imposé. La nouvelle gestionnaire du port a en outre assuré qu’elle ne toucherait pas à la SMART. "Je veux juste casser un monopole vieux de plus de trente ans avec des tarifs trop chers", a-t-elle souligné.
Alors que la SMART, une vieille société familiale, a failli déposer le bilan en 2007, Ida Nel a proposé de payer ses dettes et de faire partie de la société à hauteur de 90%, proposition rejetée par ses dirigeants. "C’est Jacques Virin et la Coopérative ouvrière de la Réunion qui, avec la RSM, ont renfloué la société, et qui en possèdent 40%", a-t-on appris dans les colonnes de mayotte.orange.fr ce jeudi. Sur le plan du marché, Ida Nel a déclaré qu’il y avait de la place pour tout le monde en soulignant "je ne fais que reprendre le travail effectué par la CCI en manutention, et en l’élargissant".
Toujours est-il que les grues sont commandées et elles devraient arriver début juin, a affirmé Ida Nel en poursuivant qu’elle avait même choisi la SMART comme agent. De son côté, la SMART ne fléchit pas et bloque le rond-point de Longoni. Seuls les véhicules de secours et le personnel de santé sont autorisés à circuler. Une réunion a eu lieu dans l’après-midi entre la préfecture et le département et il a été conclu que le département doit prendre le problème en charge car il est seul habilité à porter un jugement sur les principes d’exécution de la DSP.