Mayotte reste encore un îlot de misère. La proportion du chômage en est un indicateur flagrant.
Indian Ocean Times rapporte que les derniers chiffres de l’institut d’Emission des départements d’Outre-mer (IEDOM) indiquent le nombre de 9.551 chômeurs de catégorie A (demandeurs en recherche active d’emploi et ne travaillant pas) sur l’île de Mayotte au 30 septembre 2014, soit une augmentation de 1,3%.
Sur l’année, la demande d’emploi est en nette augmentation (+53,3 %), et concerne principalement les hommes (+86,2 %) ainsi que les jeunes Mahorais de moins de 25 ans (+93,5 %).
Il a été constaté également au troisième trimestre une augmentation encore plus poussée du nombre de chercheurs d’emploi, même si au cours des 12 mois déjà, l’augmentation a toujours été enregistrée (+56,0 %).
En dépit du statut de DROM (Département et région d’outre mer), Mayotte reste "une île de la misère", note le site. Plus de 80 % de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté. Une étude menée par l’Insee en 2011 a été publié au début de ce mois de décembre.
Il a été dévoilé que l’île est frappée de plein fouet par la pauvreté et fait face à de nombreuses inégalités. "En 2011, 84 % de la population mahoraise vit sous le seuil de bas revenus national (959 euros/mois/UC*), contre 16 % en France métropolitaine (...) Les disparités de revenu sont très fortes à Mayotte. Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie supérieur à 1.230 euros par mois, les 10 % les plus modestes déclarent disposer de moins de 87 euros". On sait qu’en moyenne, 27 % du budget est dépensé pour les denrées alimentaires.
* Unités de consommation