Les feux de brousse et le réchauffement planétaire n’améliorent en rien la situation de la biodiversité planétaire. Mayotte est une des preuves vivantes de cet état aggravé.
L’analyse pionnière faite par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a révélé le grave état de la biodiversité végétale à Mayotte. Le rapport a été publié la semaine dernière et a recensé quelques 610 espèces florales dans la nature sauvage mahoraise. Ce statistique inclut déjà les plantes arboricoles, les fleurs ainsi que certaines espèces rares.
En association avec le Conservatoire Botanique de Mascarin, l’UICN a réalisé ces travaux de recherches à travers toute l’île et spécialement dans les régions indigènes. Le résultat concernant la flore à Mayotte met en évidence la menace réelle qui pèse en comptant les 43% d’espèces végétales existant sur le sol mahorais. Ce qui fait en tout 264 espèces trouvées et répertoriées par les organismes oeuvrant pour la protection de l’environnement et des patrimoines culturels.
Des espèces menacent même d’entrer en voie d’extinction comme l’Amyrea Humbertii, l’Angrec dit Germinyanum ou encore les plantes Erythrina Variegeta et Madagascariensis. Ces espèces sont déjà désignées par une marque rouge dans la liste de recensement des plantes de l’île de Mayotte.
Les plus grands périls concernant la végétation restent le défrichement massifs surtout dans les territoires indigènes. Ces déracinements massifs ont généralement pour raison l’agriculture des villageois et l’aménagement des peuples. On rencontre également des problèmes plus pointus comme les prélèvements végétaux ainsi que les compétitions sur les espèces exotiques. Pour des projets médicinales traditionnelles et pour des tests scientifiques douteux, plusieurs plantes sont arrachées sans tenir compte de leurs cas endémique. Le piétinement par les villageois entraîne également une perte déjà considérable sur la flore.