La capitale malgache a été le théâtre des manifestations populaires sporadiques ces derniers jours.
Andry Rajoelina, président de la Transition, "tente de garder le cap, afin d’aller aux urnes le plus tôt possible et balaye toute modification de ce plan" explique Lexpress de Madagascar. « Je m’interdis d’empêcher les forces de l’ordre de prendre leurs responsabilités. Je les encourage dans leur mission pour qu’il y ait la paix », a déclaré le président de la Transition, à Ambohitsorohitra. Il leur a même conseillé « de ne pas faire de sentiment ».
Hier, des jets de pierre ont éclaté dans le centre d’Antananarivo, où des manifestants conduits par le professeur Paul Rajaonarivelo ont demandé à avoir accès à la place de la Démocratie.
A l’heure où la crise politique ne montre aucun signe de répit, les esprits continuent de s’échauffer à Antananarivo. Une centaine de manifestants se sont donnés rendez-vous à Ambohijatovo mercredi 23 mai, suite à un appel au rassemblement lancé par le professeur Paul Rajaonarivelo, fondateur du Comité du salut public.
Vers 14 heures mercredi 23 mai, le mouvement a pris de l’ampleur, et les manifestants ont tenté de faire le forcing pour entrer sur la Place de la Démocratie, déjà quadrillée par des dispositifs de sécurité impressionnants, selon Midi Madagasikara. Le quotidien évoque notamment la présence d’une douzaine de véhicules 4x4 et de camions blindés remplis des éléments de l’Emmoreg.
Au terme d’un bref échange avec un colonel représentant des forces de l’ordre, le professeur d’université Paul Rajaonarivelo a appelé la foule à se disperser dans le calme, ce qui a provoqué un tollé général.
Alors que le fondateur du Comité du salut public s’apprêtait à prendre un taxi, certains individus ont voulu s’en prendre à lui, mais finalement la voiture a pu démarrer, essuyant des coups de pieds, relate Midi Madagasikara.
Entretemps, d’autres manifestants, privés de leur meneur, ont tenté de bloquer la rue d’Andohananalakely, provoquant des perturbations au niveau de la circulation. C’est ainsi qu’une quinzaine de jeunes, fortement mécontentés par le barrage, ont lancé des pierres en direction des manifestants. Mais fort heureusement, ces heurts entre civils n’ont fait aucun blessé, précise L’Express de Madagascar, qui évoque un « déluge de pierres », qui n’a pas fait de gros dégâts.
Pas de trêve, une autre manifestation est prévue ce jeudi 24 mai à Ambohijatovo. Tôt dans la matinée, les forces de l’ordre ont déjà bouclé la place de la Démocratie, haut-lieu de la contestation à Antananarivo.
Sources : Midi Madagasikara, L’Express de Madagascar