Une passagère russe en partance pour Nairobi a été prise en flagrant délit de trafic d’animaux sauvages hier à l’aéroport de Tananarive. Elle avait en sa possession 49 tortues, des serpents et des caméléons.
Nouveau démantèlement de trafic d’animaux sauvages à l’aéroport international d’Ivato, Tananarive. Mardi après-midi vers 15 heures locales, une ressortissante russe a été trouvée en possession de 49 tortues, des serpents et des caméléons alors qu’elle allait embarquer à bord d’un vol à destination de Nairobi, Kenya.
C’est à la suite d’une fouille de son bagage que la présumée trafiquante de reptiles a été démasquée et interpellée par des douaniers et des éléments de la police de l’air, explique L’Express de Madagascar. Le quotidien évoque un « trafic débusqué in extremis », car la suspecte aurait presque réussi à déjouer le système de contrôle.
D’après les premières informations recueillies à Ivato, ces animaux avaient été enfouis vivants dans un bagage qui allait être chargé en soute. Munie d’un simple bagage à main, dans lequel il n’y avait rien de douteux, la Russe est parvenue à traverser le portique de sécurité sans problème, rapporte L’Express de Madagascar.
D’après Les Nouvelles, « la dame s’apprêtait à monter à bord de l’avion quand les policiers et les douaniers, qui auraient agi sur la base d’un renseignement », ont décidé de jeter un coup d’œil sur le contenu de ses bagages.
Prise la main dans le sac, la passagère russe a aussitôt été appréhendée, tandis que la cargaison de reptiles a été saisie et confiée aux agents du service des Eaux et Forêts, telle que le prévoit la procédure en vigueur en cas de braconnage ou tout autre trafic d’animaux.
La principale mise en cause a fait l’objet d’un interrogatoire serré, qui s’est prolongé tard dans la soirée, précisent L’Express de Madagascar et Les Nouvelles. De source proche de l’enquête, cette femme, dont l’âge n’a pas été divulgué, s’est fait enregistrer aussi pour un vol en partance pour l’île Maurice. Une double destination savamment réfléchie dans le but de brouiller la piste des enquêteurs.
Pour l’heure, la destination finale de la ressortissante russe demeure inconnue, mais L’Express de Madagascar souligne que « la plupart des trafics de reptiles s’effectue surtout entre Madagascar et la Malaisie, plaque-tournante du trafic d’animaux de compagnie, dans l’Asie du Sud-Est ». Les médias malgaches déplorent par ailleurs le fait qu’ils n’ont pas été autorisés à prendre en photo ni la présumée trafiquante ni les tortues, serpents et caméléons saisis.